samedi 21 juillet 2018

Petits conseils pour mieux vivre la rencontre avec bébé

9 mois de grossesse... 9 mois terribles, nausées, envie de pipi, envie de câlins, plus envie de câlins, envie de moules aux fraises et de pâtes aux haricots, hyper-émotivité, angoisses, un milliard de questions en tête, puis accouchement, et là.... c'est que le début des problèmes mon ami.e !


En général, l'accouchement te vaut une belle nuit sans sommeil, puis, on va pas se mentir c'est quand même un peu sportif -mais pas si terrible-, et, en tant que mère, si tu penses être envahie d'un sentiment béat d'amour infini bienheureux : tu risques d'être un peu déçue... Désolée... Mais -spoiler- t'inquiète pas, ça viendra !

Tout le monde a déjà entendu parler du baby blues, ce petit coup de pompe post accouchement, dû à la chute d'hormones... Mais personne ne parle vraiment du concret, ce qu'on peut penser ou ressentir. J'ai toujours pensé que le baby blues c'était le regret de la grossesse, d'être physiquement séparée de bébé. Encore une fois, je me sentais à l'abri parce que la grossesse, je suis pas fan, je trouve ça embarrassant globalement, et j'avais hâte que ça se termine, de pouvoir présenter mon bébé et le partager avec son papa et la famille, etc. Donc le baby blues m'est tombé dessus un peu comme une enclume. Avec la fatigue et les nerfs à vif, j'ai pensé "My God, j'y arrive pas. On aurait jamais dû avoir cet enfant, je m'en sors pas, je suis pas capable de m'en occuper, j'y comprend rien, je suis complètement perdue, j'ai envie de partir très loin et de l'abandonner. Mon Dieu, j'aime pas ce bébé en fait, mon mari est béat, c'est un père merveilleux et épanoui mais moi je ne ressens rien pour ce bébé, je suis une mauvaise mère. Et si je partais, loin du bébé, retour à ma vie d'avant... Non, je peux pas... Il faut qu'on nous prenne ce bébé, une journée, quelques heures, il faut que quelqu'un s'occupe de lui, j'ai besoin de souffler. Je suis trop égocentrique, en fait, je suis pas faite pour être mère, j'y arriverai jamais." Voilà, en substance, le genre de pensées qui ont pu me traverser l'esprit. J'en suis pas très fière, mais il faut briser le tabou.

Évidemment, j'aime autant te dire que tu te sens bien minable à la micro seconde où tu l'as pensé, alors tu prends sur toi, tu encaisses, tu essaies de te ressaisir, mais ça continue... jusqu'à la crise de larmes. Voilà, je te présente le baby blues, et scoop... La plupart des mamans passent par là, et les femmes dans les chambres voisines partagent elles aussi cette détresse. Alors voilà quelques conseils pour vivre au mieux cette période pas facile.

Let it go...

Plutôt que combattre la déprime, accepte-la et laisse toi aller. C'est une foutue épreuve que tu traverses, la grossesse, l'accouchement, les bouleversements dans ton corps, dans ta vie, les hormones, la fatigue, les nerfs, ce bébé que tu ne connais pas encore... Si tu veux pleurer : mais pleure ma grande ! C'est légitime ! Puis les larmes permettent d'évacuer tout plein de choses, et tiens toi bien : les larmes émotionnelles -on est en plein dedans- sont plus concentrées en prolactine, l'hormone responsable de la lactation. Plus ton corps produit de prolactine, plus tu as la larme facile. Alors pleurer c'est bon signe, c'est que ta montée de lait est en marche ! C'est le signe que ton allaitement démarre, alors laisse couler tes larmes, tu te sentiras plus détendue et tu verras, ça ira mieux dès que ta montée de lait sera là !

Communiquer

C'est très important également de dire ce que tu as sur le cœur, toutes ces pensées culpabilisantes que tu t'infliges, qui te rendent malheureuse, les émotions qui te submergent, les mauvaises, comme les bonnes, il faut laisser sortir tout ça, pour retrouver tes esprits et y voir plus clair. Discute avec ton homme, organisez vous ensemble, discute avec les puéricultrices ou les sages femmes de tes difficultés, de tes doutes, et n'hésite pas également à demander à voir la psychologue de la maternité. Car oui, il y a tellement de détresse parfois chez les jeunes mamans que les maternités proposent les services de psychologues. Donc c'est très courant, pas de honte à avoir, et ça fait du bien d'échanger, de voir qu'on n'est pas la seule dans la galère. Regarde autour de toi, toutes les mamans sont comme toi

Laisser papa s'occuper de bébé

9 mois tu as porté sur tes épaules l'entière responsabilité de prendre soin de ce futur bébé, en faisant attention à toi, à ce que tu respires, à ce que tu fais, à ce que tu touches, à ce que tu bois, à ce que tu manges... Et quand bébé est enfin là, il est difficile de lâcher prise sur ce sentiment de protection maternel. Mais tu n'es plus seule, son papa est là maintenant, ils ont besoin de passer du temps ensemble pour se découvrir et toi, tu as besoin de te reposer. Même si au départ, ça consiste essentiellement à s'allonger et à relâcher sa tension nerveuse, c'est bénéfique. Puis le repos c'est essentiel pour la lactation, alors plus tu arriveras à te détendre et te reposer, et plus tu seras à l'aise dans ton allaitement.

Papa, mais impose toi mon grand !

Je sais que beaucoup de mes lecteurs sont des hommes, alors toi, homme qui me lit, je sais, ou j'imagine, que tu te sens un peu paumé face à cette louve en face de toi, que tu as vu traverser tant d'épreuves dernièrement, avec toute sa force, sa détermination et son courage, et que toi, à ses côtés, tu étais si impuissant... Et bien, you've got the power désormais ! Si tu attends d'elle qu'elle te guide ou qu'elle te coache maintenant que bébé est là, qu'elle te confie le petit bout : tu n'as rien compris mon ami... Tu es le coupeur du cordon. Tu n'imagines pas le flot d'émotions et de nouveautés qui chamboulent ta dulcinée en ce moment. Elle a besoin de toi, elle a besoin de repos, de relâcher la tension, et elle est paumée avec tout ça. Alors prends dans tes bras ce petit être merveilleusement incroyable qui fait toute ta fierté, pousse la porte de la chambre et rejoint la farandole des papas qui défilent dans les couloirs de la maternité ! Créé des liens avec ce petit bout de toi si fragile. C'est une grande aventure qui commence pour toi aussi.

Avec l'arrivée d'un bébé à la maison, toutes nos habitudes, notre routine, nos repères évoluent. Chacun doit prendre ses marques pour apprendre à vivre ensemble, et bien évidemment, ce n'est pas bébé qui va s'adapter à la vie de la maison, mais plutôt la vie de la maison qui va tourner autour de bébé quelques temps. Je te rassure tout de suite, le 1er mois passé c'est plus facile, et à partir de 2 mois et demi ça devient vraiment chouette !


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