mardi 7 juin 2016

Aujourd'hui, épate-moi avec : le premier coup de masse...

Ô toi qui peut-être songe à cette grande aventure qu'est la rénovation... Toi qui est novice, toi qui est naïf, toi qui est plein de courage... Toi, jeune padawan, qui pense qu'avec un peu d'huile de coude, le tout-puissant jedi Leroy Merlin, et la Force du BTP, tu pourras apprendre et faire de tes blanches mains... Déjà, je te tire mon chapeau parce que comme nous, tu es inconscient, tu es fou, et tu as bien raison -ça n'engage que moi- ! Mais lis quand même cet article, car tu as besoin de préparer psychologiquement au combat...

Si tu as bonne mémoire, ce dont je ne doute pas mais dans le cas contraire, je te propose de revenir à cet article... Souviens-toi, nous avons acheté une maison, somme toute un peu désuète, que nous voulons intégralement rénover. Soit !

Mais avant de tout refaire, évidemment, il va falloir tout casser. Et c'est là qu'intervient la première étape de la préparation psychologique. Parce que : oui d'accord, aujourd'hui, c'est vétuste, c'est moche, peut être même que ça pue et peut être même que c'est pas très sain. Bien sûr qu'en l'état, c'est a-bso-lu-ment-hors-de-ques-tion de vivre dans ce taudis, d'y inviter famille et amis, ou même de tremper un orteil dans la douche... Puis évidemment, c'est mathématique, pour construire, faut libérer la place !

Preparation mentale, niveau 1 : le choc du coup de masse


Alors ok, donner des coups de masse dans un mur, c'est chouette, ça plait aux copains, et ça fait très Stéphane-Plaza-D&co-une-semaine-pour-tout-changer-m6-power. C'est motivant, c'est le coup de départ d'une nouvelle aventure !

Mais une fois que tout est cassé, et qu'on est là, au milieu des gravats qu'il va falloir évacuer... Là où tout doit prendre forme... Une lueur de doute surgit. L'immensité de la tâche prend forme. La pression monte d'un cran. Que Diable allait-il faire dans cette galère...

Etape 1 : cloisons intérieures et plafonds


Voici donc à quoi tu dois t'attendre une fois que tu as détruit ta maison...
La grande pièce, vue de l'entrée, une fois les cloisons disparues...
L'ancienne cheminée du salon/chambre
Le reste de la cuisine
Oui ça fait peur. Non, tu ne dois pas douter. De toutes façons, désormais, c'est plus l'heure de réfléchir !

Etape 2 : mur extérieur


Une fois les gravats des cloisons intérieures évacués, on a fait tomber le mur extérieur, côté jardin (par notre entrepreneur, on ne rigole pas avec les porteurs !)

La leçon épatant : si tu dois faire ou refaire un mur porteur dans ta maison, assure-toi qu'une étude béton a été faite et figure sur ta facture. Au delà d'assurer ta sécurité, en cas de soucis d'habitation (écroulement, incendie...), si cette étude n'a pas été faite, ton assurance peut refuser de te couvrir.

Et voici donc notre future grande pièce de vie, toujours vue de la porte d'entrée.
Nous découvrons de la pierre de taille, sous le revêtement -humide...- du mur porteur central de la maison. Sans surprise : dans la cave juste au dessous, le mur est en pierres apparentes. Un de nos plus ambitieux projets est de remettre ce mur en état. Mais chaque chose en son temps, c'est une autre histoire bien loin pour l'instant...
Et l'ancienne cuisine, vue de l'extérieur !

Préparation mentale, niveau 2 : la gestion des gravats


Le chantier est en marche, joie-bonheur ! Tout casser c'est bien. Mais ça fait des gravats. Si tu es comme moi, en mode relax-max-un-petit-coup-de-collier-et-en-avant, pose ton couteau Indiana, et apprends de ce qui suit...
Pour informations, une pierre de taille entière c'est une bonne grosse centaine de kilo...

Et ci-dessous, c'est la quantité de gravats pour les cloisons intérieures d'une maison de 70m2 d'environ 5m de hauteur.... Environ 24m3. Les bennes à gravats font maximum 8m3, sinon elles sont trop lourdes et impossible à manœuvrer. Donc 70m2 de cloisons = 3 bennes. Et 3cm de tours de bras en prime !
Normalement, ça doit t'aider à relativiser le prix de l'évacuation des gravats qui figure sur ton devis....

Le conseil épatant : oui, un jour, tu prendras l'apéro tranquillement-posey-oklm avec les copains sur ta terrasse en ipé, à l'ombre du figuier, chéri qui s'occupe des braises du barbecue non loin du rosier magnifique... Mais en attendant, fais le deuil de ton jardin (et de tes chaussures !!!!) parce que la vie de chantier n'est pas compatible avec l'aménagement paysager....

Préparation mentale numéro 3 : le début des imprévus !


"Mais je saaaaaiiiiis que chantier rime avec imprévus".

Comme, par exemple, découvrir que les poteaux porteurs de la toiture ne sont pas fondés... Et ajouter quelques milliers d'euros à la facture pour faire des fondations au nouveau mur porteur. Un problème relativement récurrent, lors de la rénovation d'une maison issue d'une époque où il y avait moins de routes, mois de trafic, moins de risques d'effondrement. Poser son poteau sur la terre ferme, c'était suffisant. But not anymore.

Et il y a aussi de bons imprévus ! Comme découvrir qu'on a une hauteur sous faîtage*  supérieure à celle estimée au départ, ce qui nous permet d'ajouter une demi-mezzanine centrale, soit une trentaine de mètres carrés bonus, c'est à dire une chambre et un grand bureau ! + quelques milliers d'euros à la facture. Et le tout 1 semaine avant le début du gros oeuvre...

*faîtage = grosse poutre qui délimite le milieu du toit, et le point le plus haut de la toiture.

Le conseil épatant : En cas de gros imprévus.... Dis non à la panique. Prends une feuille, un crayon, rationalise, fais des listes, les pour et contre, le détail de tes économies, rappelle ton banquier, repense ton devis. Il y a des choses que tu ne pourras plus faire quand il sera trop tard. Et il y a des choses que tu peux échelonner dans le temps : la terrasse, la piscine, refaire les gouttières, ravaler la façade, l'aménagement du grenier, la troisième chambre, le velux.... Mais c'est maintenant qu'il faut se décider ! N'ait pas peur de repenser ton projet, de le faire évoluer. Parfois, les pensées tourneront dans ta tête toute la nuit, assailli par le doute, tu dormiras peu, tu auras le sommeil agité et c'est normal. Mais si au matin, tu te réveilles avec la boule au ventre : c'est que tu n'es pas sur la bonne voie...

Alors, prêt pour continuer l'aventure ??? Suite au prochain numéro !

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